lundi 3 novembre 2008

Mes prédictions

Plusieurs experts de la politique américaine ont émis leurs prédictions sur le nombre de votes électoraux que remportera chaque candidat lors de l'élection présidentielle américaine du 4 novembre 2008. Ayant suivi cette campagen de près, je me prête à ce jeu:

Obama 331 EV- McCain 207

Change we can believe in!

mercredi 29 octobre 2008

'man, it just gets frightening sometimes'


Le dernier débat présidentiel a vu la naissance d'une véritable célébrité. Peu avant le débat, un homme adressa la parole à Obama lors d'un de ses rallyes, lui demandant une question précise par rapport au plan de taxation promu par le candidat démocrate. Cet homme, c'est Joe Wurzelbacher. Occupation : Plombier en herbe (il n'a pas ses cartes pour être reconnu plombier). Depuis cette rencontre avec Obama, Joe the Plumber (aucun lien familial avec le sympathique Bob the Builder) est devenu une véritable sensation, un nom que les candidats mentionnent lors de discours, d'entrevues ou tout autre occasion qui semble bonne. Joe est devenu l'image même de l'américain moyen venant du milieu rural et ayant de grandes aspirations.

Nous rentrons dans les derniers jours de cette longue et passionnante épopée qu'a été la course à la présidence des États-Unis d'Amérique. Tout semble indiqué (surtout si l'on en croit les sondages) que Barack Obama sera le premier noir à devenir 'the most powerful man in the world'. Si les sondages disent vrai, il remportera cette course par une marge considérable contre le 'héros' de guerre républicain, John McCain. Depuis quelques semaines, ce dernier attaque de tout bord tout côté Obama, essayant de le faire paraître comme un un 'flip-flopper', un sympatisant des terroristes, un socialiste et j'en passe. Tout ça pour remonter dans les sondages. Malheureusement pour lui, ces accusations semblent lui avoir nuies , puisqu'Obama a davantage de soutien dans les états les plus disputés depuis que McCain a commencé ses attaques.

Et maintenant c'est Joe the Plumber qui embarque dans le cirque McCain. Après avoir publiquement donné son soutient au candidat républicain, on peut maintenant voir ce plombier donner des entrevues et participer activement dans la campagne McCain. En entrevue, il traite de toute sorte de sujets... économie, guerre en Iraq, son avenir politique. Pas pire pour un gars qui n'est pas vraiment plombier. Mais là, Joe se fout un pied dans la bouche... si profond que même Fox News, la chaîne de nouvelle la plus biaisée et pro-républicaine des États-Unis, a senti le besoin de clarifier certains commentaires de notre ami plombier...

Je vous invite à regarder ceci. Capotant... encore une démonstration de comment le républicain 'redneck' se base sur des 'faits' pour fonder son 'opinion'... (dans cette phrase, faits = impressions et opinion = préjugé).

Les républicains ont vraiment des étoiles montantes au sein de leur parti. Je vois déjà les pancartes : Palin-The Plumber 2012!

vendredi 24 octobre 2008

Le Grand Prix à payer...


Il y a un peu plus de deux semaines, une véritable tragédie survenait. Un évènement si grave que les élus de la ville de Montréal, de la province du Québec et même du Canada (ok, pas un élu, mais tout comme) ont rapidement fait front commun pour tenter de renverser la situation gargantuesque. Était-ce le résultat d'une crise constitutionnelle? Était-ce une réunion urgente pour tenter de trouver des moyens de résoudre la crise économique? Les changements climatiques? Les conditions du système de santé et des hopituax? Un désastre naturel ayant causé des dommages irréparables et des victimes en détresse? C'était pire que tout ceci mis ensemble...

Pour la deuxième fois en moins de 5 ans, Montréal ne figurait pas sur le calendrier provisoire de la Formule 1! Je vous demanderais de retenir vos cris d'horreurs et de désespoir en ce temps de grande tristesse.

Laissons tomber le sarcasme et parlons sérieusement. Puis-je savoir pourquoi Gerald Tremblay (maire de Montréal), Raymond Bachand (Ministre du développement économique au Québec) et Michael Fortier (un ministre non-élu qui vient de perdre ses élections et qui était en charge de Montréal dans le feu cabinet fédéral) se sont faits payer un voyage 'express' (assurément pas en classe économique) pour aller plaider le sauvetage du Grand Prix auprès du grand manitou de la F1, Bernie Ecclestone, dans ses bureaux à Londres? Puis-je savoir combien ce magnat de la F1 leur a demandé pour ramener le Grand Prix à Montréal? Surement une somme assez fulgurante considérant que les trois mousquetaires sont revenus au pays en disant que les discussions s'étaient bien passées mais qu'aucune entente n'avait été conclue (donc ils sont revenus bredouille). Selon La Presse, le retour du Grand-Prix à Montréal ne coûtera pas moins de 75 millions de dollars pour les 5 prochaines années (en suposant que des investisseurs prvés embarquent dans ce 'plan de sauvetage'). Une somme qui sera partagée entre les deux palliers de gouvernement. Donc, une somme que nous, les contribuables du Québec, continueront de payer pendant longtemps. Et tout ça pour ramener un spectacle de trois jours, qui véhicule des valeurs du genre snob, 'big money, big luxury'. Un spectacle loin d'être abordable pour la personne de la classe moyenne (surtout dans les circonstances économiques actuelles).

Certes, cet événement apporte une visibilité internationale à Montréal. C'est un gros party dans la ville. On voit et on entend des gens venant de tous les coins du monde. Mais je doutes que ce soit des motifs culturaux qui motivent les actions de nos dirigeants. Le chiffre d'affaires de certains commerçants et restaurateurs (principalement ceux situés au centre-ville de Montréal) gonfle considérablement pendant ces trois jours. On parle de retombées monétaires frôlant le 100 millions de dollars ici. C'est énorme pour une ville comme Montréal, qui n'a la base pas d'attraits touristiques reconnus mondialement (même pas le phallus de l'U de M). Ceci explique l'implication de tant de hauts placés dans cette affaire. Il y a aussi une question d'orgeuil à mon avis. Le Canada, le Québec et la ville de Montréal ne veulent peut être pas passer pour des 'cheaps' aux yeux de la communauté internationale et huppée de la F1, qui pourrait snobber le Canada en entier indéfiniment si l'on ne tente pas quelque chose pour sauver le Grand Prix.

Mais soyons réalistes, ce ne sont pas les dirigeants de la F1 ou les quelques commerçants et restaurateurs bénéficiant de ce boost économique de quelques jours qui rembourseront l'argent qu'aura à débourser les gouvernements provincial et fédéral. Ce ne sont pas les touristes venus exprès pour cet évènement qui effaceront une dette de 75 millions de dollars en 5 ans. Considérant la somme du budget national, 75 millions n'est pas une somme énorme. Mais d'un autre côté, ce n'est pas une majorité de citoyens Montréalais, Québécois et Canadiens qui tirera profit de la tenue d'un Grand Prix de Formule 1 à Montréal. Considérant le tas de problème retrouvé dans la société québécoise actuellement (e.g. problèmes d'infrastructures, besoins de fonds pour construire deux superhopitaux, sous-financement des écoles à tous les niveaux, récession imminente suite à la crise financière), je trouves complètement irresponsable que nos gouvernements investissent autant de temps, d'énergie et potentiellement de l'argent pour sauver un événement qui ne bénéficie pas à la majorité de la population.

Si seulement nos problèmes criants étaient aussi importants que la tenue du Grand Prix... on aurait peut être l'impression que notre société avance aussi vite qu'une Ferrari au lieu de sentir qu'elle fait du sur place...

mercredi 22 octobre 2008

The roof is on fire!

Suite à mon billet du 11 octobre, j'ai eu un commentaire concernant l'importance de l'image des candidats à la présidentielle américaine, que je crois être un des facteurs majeurs qui rend la politique de nos voisins du sud si 'intéressante' (sans dire que c'est nécessairement bien...).

Aujourd'hui, on lit que l'ennemi juré des ÉU, le côté obscur de la lumière que les américains émettent sur la surface de la planète, le notoire groupe terroriste Al-Qaeda, a annoncé qu'ils apportaient leur 'soutien' à John McCain lors de cette course à la présidence. Le groupe a justifié son choix en clamant que si les américains choissisent McCain comme président, ce sera un message clair que les américains veulent continuer les guerres en Irak et en Afghanistan, ce qui incitera le groupe à récidiver des attentats sur le sol américain.

Je ne crois pas que ces remarques contribueront à creuser encore plus l'écart considérable séparant John McCain de Barack Obama, puisqu'elles sont justement dirigées vers John McCain. Étant donné la position actuelle de ce dernier, ce fait sera fort probablement détourné par la 'Republican smear machine' pour semer le doute par rapport à l'élection imminente d'Obama. Je vois tellement Sarah Palin ou McCain lui même sortir un truc du genre : 'My friends, Al-Qaeda said those things because in reality, they want Obama to become president. They are afraid of what a maverick will do to them if I'm elected'. N'oublions pas qu'aux yeux d'une majorité d'américains, Obama est considéré plus 'mou' que McCain sur les questions de sécurité nationale.

Ce qui m'amène à une pensée par rapport à l'importance de l'image en politique américaine. Si Al-Qaeda avait apporté son soutien à Obama, qui est vu par une minorité d'américains non-négligeable (i.e. la base du parti républicain et certains indépendants) comme étant un sympatisant des terroristes, je crois qu'on aurait vu un effet délétère sur l'avance qu'il détient actuellement sur McCain. Parce que McCain est vu comme étant le plus fort des deux du point de vue militaire et défense nationale (très discutable à mon avis), les remarques d'Al-Qaeda sombreront dans l'oubli, un peu comme pendant la campagne électorale de 2004, lorsque le caid d'Al-Qaeda lui-même avait menacé de mener des attentats sur le sol américain si les américains élisaient à nouveau W.

Bien que mes pensées soient purement spéculatives dans ce texte, je ne peux m'empêcher de trouver absolument passionnant l'effet qu'a l'image d'un candidat sur le choix politique des américains, et je réitère en disant que c'est l'une des bases fondamentales qui rend le système politique aux États-Unis si intéressant à mes yeux.

dimanche 19 octobre 2008

Le commentaire de Sarko

Nicolas Sarkozy a récemment fait une visite éclair au Québec dans le cadre du sommet de la Francophonie. Pendant son allocution, il a dit, selon certains, une remarque assez incendiaire concernant l'unité nationale au Canada. D'un côté, certains fédéralistes (Lawrence Cannon en tête) clamaient que cette remarque était la preuve que le camp fédéraliste avait gagné la guerre de l'unité. Jean Charest, notre frisé premier-ministre, en a rajouté en disant que les souverainistes étaient confus de nos jours, et se rangeaient de plus en plus vers le fédéralisme. De l'autre côté de la clôture, le peu honorable Jacques Parizeau a fait une autre de ses sorties inutiles pour dénoncer les commentaires de Sarko.

Et moi dans tout cela, je me poses une question : pourquoi faire un plat avec des paroles sans fonds venant de la bouche d'une personne se foutant complètement de la situation politique du Québec? Je ne suis plus souverainiste. Je veux juste que ma nation soit reconnue officiellement dans un pays uni. Je serai satisfait le jour que je verrai cela inscrit dans la constitution canadienne. Ensuite, je souhaite ne plus jamais entendre parler la 'vieille garde' du PQ, un parti pour lequel je ne voterai pas tant et aussi longtemps qu'il ne s'adapte pas à la réalité actuelle. Je ne souhaite plus entendre parler des quelques 20% des habitants au Québec qui souhaitent la souveraineté ou rien. Je souhaite encore moins entendre les arrogances des éléments les plus fédéralistes dire qu'ils ont remporté le débat sur l'unité canadienne. Mais surtout, surtout, je ne veux plus entendre un chef d'état d'un pays étranger, qui n'a rien à voir avec le contexte socio-politique au Canada, parler en faveur ou contre l'unité ou la souveraineté. Je me rappelles que ce sont des remarques du genre (en 1968) qui ont ravivé l'aile la plus extrémiste du mouvement souverainiste. Les dirigeants de pays devraient garder leurs opinions personelles quand ça vient au débat constitutionnel du Canada, et les gens d'ici devraient se rappeler que ce ne sont pas les dirigeants des autres pays qui vont nettoyer des dégâts potentiellement causés par leurs paroles.

samedi 11 octobre 2008

Ça commence à sentir le brulé....

Le système politique américain est vraiment intriguant. Pas pour rien que plusieurs canadiens, moi-même inclus, suivent plus la course à la présidence entre Obama et McCain que la campagne électorale canadienne (qui se termine dans quelques jours, heureusement).

Le modèle politique américain est plus intéressant selon moi parce qu'il est davantage basé sur l'image que dégage le candidat, pas nécessairement sur ce qu'il dit. Un système constitué de deux partis, qui n'ont jamais été aussi différents qu'aujourd'hui dans leurs principes et leur valeurs. Le parti républicain est vraiment devenu le berceau des gens de la droite, des extrémistes religieux, et des xénophobes. Un peu ironique considérant que c'est Abraham Lincoln qui l'a fondé dans le but de mettre fin à la ségrégation raciale... La base républicaine croit en son candidat comme il croit en Dieu. La preuve est que John McCain, qui a dit et fait plusieurs conneries importantes depuis le début de la campagne, récolte encore plus de 40% des intentions de vote selon de récents sondages nationaux. Mais pour une partie d'américains, la soi-disant base républicaine, qui rappelons-le, ne pouvait pas sentir McCain en 2000 et qui se sont véritablement ralliés derrière lui qu'après avoir vu son choix de candidate à la vice-présidence, cela n'est pas assez. Ils sont outrés et surpris que leur candidat n'est pas en train de mener contre Barack Obama à ce point-ci de la course. McCain a essayé tant bien que mal de rétrécir l'écart qui s'est créé entre lui et Obama suite aux conventions des parties et à la chute des marchés mondiaux (en 'suspendant' sa campagne par exemple), mais rien à y faire. À chaque semaine, McCain perd plus de plumes (et surtout d'états) aux mains d'Obama.

Reste une choses à faire à moins de 4 semaines du scrutin pour tenter le tout pour le tout : démolir l'image d'Obama, comme les républicains l'ont fait pour John Kerry en 2004,au lieu d'essayer de battre l'autre en parlant des enjeux importants. 'It's the republican way'. La semaine passée, Sarah Palin a annoncé à une foule dans un petit village américain qu'Obama était dangeureux, qu'il cotoyait des terroristes américains comme Bill Ayers (un gars qui était surtout actif dans les années 60s, lorsqu'Obama avait 8 ans...). Les deux ont été des collaborateurs dans les années 90s pour aider à redresser une communauté pauvre à Chicago. John McCain ne s'est pas privé de commentaires, demandant à des foules de gens d'extrême droite 'qui est le vrai Obama', en le dessinant comme étant un dangeureux extrémiste de gauche avec des idées socialistes voir même communiste. Un vrai McCarthy à l'oeuvre! Depuis ces attaques, la base républicaine sort son côté violent et aggressif pour répondre à la rage qu'elle ressent face à la victoire imminente d'Obama. Et ce n'ets pas à prendre à la légère. On entend des cris du genre 'terrorist', 'traitor', et même 'Kill him' quand McCain ou sa catin mentionnent le nom d'Obama. On entend des gens dire qu'ils sont choqués, outrés de voir qu'un socialiste rentrera à la Maison Blanche au mois je janvier 2009. J'ai vu une vidéo où l'on traitait un journaliste de 'European socialist!' en lui lançant des choses parce qu'il demandait des questions à propos d'Obama. Et on entend bien sûr des gens parler du fait qu'il est 'différent' des autres présidents... no shit, il est noir!

Ce qui est véritablement dangeureux, c'est le jeu de McCain. Barack Obama n'est pas le candidat démocrate typique. Certes, il est un peu plus de gauche que les gens de son parti. Mais surtout, il est noir. Qu'on le veuille ou non, c'est un facteur très important dans cette course. Et ça commence à faire sortir une haine profonde chez certains républicains, qui sont frustrés d'une défaite presque certaine aux mains d'un homme 'différent'. Certains évoquent même la possibilité d'émeutes. Le salissage de McCain ne semble pas l'aider du tout dans sa campagne. Et je crois qu'il commence à s'en rendre compte. Lors d'un récent 'town hall' au Wisconsin, McCain a dû faire face à des commentaires assez agressifs et parfois même violents à l'égard d'Obama. À chaque fois, il a dû calmer le jeu en disant de bonnes choses sur le candidat démocrate. Encore une fois, 'the original Mavericks' ont tenté quelque chose pour gagner, et c'est en train de leur revenir en pleine face...

Je prédis une cuisante défaite du parti républicain le 4 novembre 2008. À moins d'un revirement majeur, voir même un 'miracle' (ie attaque terroriste sur le 'homeland' ou vraie révélation-choc au sujet d'Obama)), il sera impossible pour John McCain de sortir du trou dans lequel il est actuellement.

vendredi 10 octobre 2008

Mon top 10 pour les plus grosses goures politiques récentes

Ce soir, je me prends pour Letterman. Je vous donne mon top 10 pour les choses les plus stupides des campagnes canadiennes et américaines. Sans plus tarder, voici le décompte :

10 - Stéphane Dion qui pense qu'une entrevue télévisée est la même chose qu'un tournage cinématographique

9- Stephen Harper qui organise une conférence de presse d'urgence pour rapporter le comportement de Dion

8- Stephen Harper qui recommande aux canadiens d'acheter des actions vu qu'elles sont à si bas prix

7- Un présentateur de Tampa Bay qui présente Joe Biden en se trompant carrément de nom lors d'un rallye

6- John McCain qui semble un peu confus lors d'un discours (il se pensait sûrement encore au Hanoi Hilton)

5- Harper sur la défensive lors des débats (hilarant!)

4- Le lien fait entre Obama et Bill Ayers, membre d'une organisation 'terroriste' quand Obama avait 8 ans...

3- Les sondages de Fox News auprès du 'Small town America'

2- Sarah Palin (tout, de ses discours et entrevues à sa culpabilité dans l'affaire 'Troopergate')

1- Les supporteurs de John McCain qui ne peuvent pas accepter que leur candidat va perdre, (pitoyablement en plus) Bonus!