lundi 15 septembre 2008

Le kirpah et le joueur compulsif

Je suis un avide fan de nouvelles. Régionale, provinciale, nationale et internationale. Je penses que ce que l'on voit aux nouvelles peut nous aider à percevoir certaines facettes d'une société, d'un collectif. Dans mon cas, ça me permet d'émettre des opinions plus générales à partir de faits spécifiques.

Deux manchettes récentes ont retenu mon attention concernant la société québécoise, qui renforcent l'opinion dque j'ai face à notre collectivité. Au fin fond, la société québécoise est en crise d'adolescence constante : nous ne sommes que des gens mous et irresponsables qui blâment nos problèmes sur autrui au lieu de pointer du doigt en se regardant dans le miroir.

La première manchette est en lien avec un élève Sikh de l'école Cavelier-deLasalle qui aurait brandit son Kirpah (couteau religieux) en menancant des confrères de classe. Je ne veux pas réouvrir le débat par rapport à la décision de la cour suprême du Canada qui a établi que le port de ce couteau cérémonial n'était pas contre la loi. Et je veux encore moins revenir sur cette farce de débat qu'a été les accomodements raisonnables pour les croyances religieuses de diverses cultures au Québec. Mais pour moi, un couteau, c'est un couteau, peu importe ce qu'il signifie. ce n'est pas un Hidjab, qui pose aucun danger physique à autrui. Aucun élève ne devrait avoir le droit de porter un couteau sur lui, et encore moins dans une école secondaire avec la réputation de Cavelier-de-Lasalle. Depuis la révolution tranquille, on vit dans une société laïque. Pourquoi alors permettons-nous aux gens venus d'ailleurs, qui ont des croyances religieuses et des moeurs propres à eux, d'avoir le gros bout du bâton et leur donner raison dans ce genre d'histoire?

On est trop gentil. On veut trop faire plaisir. On ne veut pas opprimer les droits religieux d'autrui. Quand ça reste dans la vie privée, je n'y vois aucun problème. Mais quand ça menace la loi et l'ordre dans la société, je me fous pas mal d'opprimer des croyances religieuses qui sont à la base personnelles et qui ne devraient jamais devenir une réele préoccupation de l'état. C'est pour ça que je trouves que le débat sur les accomodements raisonnables au Québec en est un faux. Au lieu de conclure que les gens dans les régions sont plus préjudices envers 'les autres races', ils auraient dû conclure que le Québec, voir même le Canada, qui se veut une société laïque, est trop tolérant envers les croyances religieuses des autres cultures, allant jusqu'à permettre le port de certains symboles considérés illégaux normalement.

La deuxième manchette a trait au recours collectif de quelques 175 000 'addicts' des machines vidéos de Loto-Québec. Ils veulent une compensation de 700 millions de dollars pour payer pour des traitements de guérison pour leur dépendance (voir ici ). Il fallait bien un avocat/joueur compulsif pour penser à un truc pareil. Le principal argument de la défense est que Loto-Québec, une société d'état, n'en fait pas assez pour prévenir ce genre de comportement. Qu'il n'y a pas assez de messages avisant des dangers de commencer à jouer sur ces machines, et que les messages qui sont affcihés sont trop dilués dans le bruit de fonds de cerises, de cloches et de je ne sais quoi d'autre animation sur l'écran. De plus, l'abondance des ces machines dans des lieux publiques (bars, cafés...) inciterait encore plus les gens à jouer, et donc de potentiellement créer une dépendance. Donc, le gouvernement devrait rembourser les 5000$ que ça coûte par individu pour suivre le programme d'aide aux joueurs compulsifs... Pour qu'ils aillent rejouer avec?

Sommes-nous, en tant qu'individus et collectivité, à ce point stupide de ne pas savoir que le jeu, peu importe sous quel forme il se présente, peut mener à une dépendance et nous ruiner complètement? Où s'en va-t-on en permettant de passer ce genre de poursuite aux tribunaux? Le gouvernement a-t-il vraiment besoin de cautionner toute activité et/ou divertissement qu'il promouvoit? Je connais des gens qui passent près de la moitié de leur salaire hebdomadaire en billets de 6/49. Parfois plus quand le gros lot est gonflé à bloc. Se metteront-ils ensemble pour amener le gouvernement en cours pour ne pas les avoir averti, sur une grosse pancarte en noir et blanc, qu'ils ont une chance sur 14 millions de gagner? Ou encore, les alcooliques du Québec, qui doivent être aussi nombreux que les joueurs compulsifs, pourraient intenter une poursuite car le gouvernement a omis de mettre en dessous de la pancarte de toutes les SAQ de la province que la consommation d'alcool peut mener à l'alcoolisme et à pleins d'autres problèmes de santé. Ce genre de penserpeut facilement mener vers la prohibition, allant à l,encontre de la société progressiste que nous promouvons.

Le gouvernement a agit de façon responsable en contrôlant le jeu, malgré certains faux pas par rapport à la gestion du budget réservé à aider les joueurs compulsifs. Néanmoins, les joueurs compulsifs intelligents n'ont plus à craindre de se faire casser les jambes s'ils perdent leur chemises au jeu (à moins qu'ils soient assez désespérés pour aller emprunter à des 'loan-shark'), et ils ont accès (pour un certain coût) à des ressources pour les aider à s'en sortir. Je suis d'accord que le jeu compulsif créé des problèmes de société. Mais de là à responsabiliser le gouvernement, qui finance déjà un système pour aider les joueurs compulsifs, ça me dépasse. Je souhaite profondément que les plaignants perdent leur cause. Ils devront assumer leur responsabilité de citoyen, au lieu de se rabattre aussi insidieusement sur le bras du gouvernement pour les sortir de leur merde.

Le gouvernement fait rarement l'unanimité en matière de gestion, mais son mandat n'inclut pas de sortir du pétrin, à tout prix, les citoyens irresponsables de sa société. C'est une autre chose que je trouves fort trop présente au Québec. On chiâle que notre gouvernement fait rien, mais on s'attend à ce qu'il règle tous nos bobos...

dimanche 7 septembre 2008

Radiohead a vraiment parti quelque chose...


Contrairement à ce que le titre indique, ce billet ne traitera pas de mon groupe fétiche. Il y a près d'un an, ce que je considère être le meilleur band des deux dernières décénnies a fait quelque chose d'aussi innovateur que leur musique: mettre son nouvel opus disponible sur Internet et demander aux gens de payer ce qu'ils voulaient pour. Louangés pour leur originalité de distribution, ça n'a pas été long avant que d'autres artistes musicaux fassent de même (les plus récents étant Coldplay pour leur album Viva la vida or death and all his friends).

Or, on apprend aujourd'hui qu'un cinéaste a été inspiré par le 'mouvement Radiohead' et a décidé de permettre le téléchargement gratuit de son tout récent film. Le film s'intitule 'Slacker uprising', et son réalisateur est nul autre que Michael Moore. Peut être que ce dernier partira à son tour une nouvelle vague dans la distribution de longs métrages? Un gars a bien le droit de rêver...

vendredi 5 septembre 2008

We're better off with Harper


Are we?

Je savais que Harper voulait instaurer une version plus américaine à notre politique, mais les nouvelles annonces du Parti Conservateur frôlent le ridicule...

En tout cas, on peut dire une chose : Stephen Harper est le premier ministre le plus patriotique que le Canada ait jamais connu (voir ceci)

I'm Jordan Volpato and I don't approve these messages.

P.-S. : désolé pour l'image, je n'ai rien de touver de plus gros...

mercredi 3 septembre 2008

This girl is trouble


À l'approche du fameux vote du ssss4 novembre au soir, mes billets concernant la course à la présidence américaine seront fréquents. Mais j'ai peur qu'ils se multiplient de façon exponentielle avec l'arrivée de Sarah Palin sur la grande scène politique américaine.

Nommée co-listière de John McCain il y a moins d'une semaine, elle a vraiment su comment apporter de l'attention à son parti... mais pas la sorte d'attention qu'ils aimeraient avoir. Les médias ont bien sur commencés à fouiller sous toutes les roches du passé de cette femme qui étaient littéralement inconnue du peuple américain. Et boy qu'ils en ont trouvé des choses.

Au début, le choix de McCain semblait judicieux. Une belle femme (2ième au concours Miss Alaska '84), jeune, forte de caractère, mère d'une famille de 5 enfants (dont son fils ainé qui sera déployé en Iraq bientôt), qui était mairesse d'un village de 9000 habitants avant d'assumer la gouvernance de l'Alaska en 2006. McCain allait sûrement arracher le vote des fans hardu(e)s de Hillary, qui se sentaient encore frustré(e)s du 'snubbing' d'Obama à l'égard de leur candidate. Et en plus, McCain choisissait quelqu'un qui faisait plaisir à l'extrême droite de son parti, Mme Palin promouvant l'abstinence avant le mariage, étant contre l'avortement, et ayant démontré certaines prouesses administratives qui font jubiler les membres ardus du 'Grand Old' (voir ici).

Mais en vérité, le choix de cette femme républicaine 'parfaite' aux yeux de certains membres de son parti est l'un de pires concernant une candidature à la vice-présidence des ÉUA. Par où commencer? Peu après l'annonce de son choix, on apprit la même journée qu'elle était sous enquête pour abus de pouvoir potentiel en tant que gouverneure, où on l'accusait d'avoir viré un commissaire de la sécurité publique par que celui-ci refusait de congédier l'ex beau-frère de Mme Palin. (Mal)heureusement pour le ticket républicains, ls résultats de l'enquête devraient être connus avant les élections.

Ensuite, quelques jours avant le début de la convention, des rumeurs assez dérangeantes concernant le rôle véritable de Palin par rapport à son fils trisomique ont forcé cette dernière à annoncer que sa fille de 17 ans était enceinte de 5 mois , suite à une relation non-protégée hors mariage! Pas pire pour quelqu'un qui soutient des valeurs purement conservatrices. Mais ce n'est pas grave, sa fille veut se marier avec le père (un joueur de hockey de 18 ans), avoir l'enfant, et vivre heureuse jusqu'à la fin de ces jours. Ce genre d'histoire aurait peut être permis au film Juno de remporté un oscar bien mérité...

Le même jour, on apprend que son mari s'est fait prendre à conduire en état d'ébriété dans les années 80. Il faut spécifier qu'il avait 22 ans à l'époque et qu'il n'était pas encore marié avec Palin. mais n'empêches, ce genre de scandale peut salir l'image pure que les républicains se font de leurs représentants.

Et maintenant, la cerise sur le sundae: Mme Palin, candidate républicaine à la vice-présidence des États-Unis, aurait des liens avec le 'Alaska Independence Party' (AIP), un parti sécessioniste qui milite pour l'indépendance de l'état. Ouf... allo le patriotisme et la fierté américaine (voir ici).

Et tout ça en moins d'une semaine après qu'elle soit devenue co-listière. Manque plus que le scandale à la 'sex-tape' et elle deviendra plus célèbre que Barack Obama.

Tous ces beaux cadeaux que John McCain vient de donner au parti démocrate pour les débats qui approchent. Et de plus, de récents sondages indiquent que les supporteurs de Hillary se rangent en majorité derrière Obama depuis la convention démocrate. Donc l'effet de choisir une femme n'aurait pas vraiment été fructueux pour le bon vieux McCain. Pas surprenant qu'on commence à entendre que le choix de Palin s'est fait à la dernière minute, que McCain voulait deux autres candidats avant elle (Joe Liebermann ou Tom Ridge), mais qu'il avait opté ne pas leur demander car ces candidats sont pro-choix concernant l'avortement (méchante raison pour ne pas choisir quelqu'un de compétent). Il a donc choisi (impulsivement, selon certains) une candidate sans expérience politique à l'échelle nationale, sans expérience internationale, à qui la jeunesse et le manque d'expérience viennent enlever tout argument que McCain aurait pu avoir face à la jeunesse et le manque d'expérience d'Obama. Et comme certains pundits américains aiment faire remarquer en référence à l'âge de M. McCain : 'she's literally a heart beat away from the presidency'.

McCain aurait dû choisir l'ouragan Gustav à la place de Palin. Au moins il se serait fait plus discret dans les médias que Mme Palin ces derniers jours...