dimanche 31 août 2008

Les bienfaits du thé vert et mon projet de thèse


On ne cesse d'en apprendre à tous les jours, même quand ça touche un sujet de thèse de doctorat sur lequel on oeuvre depuis 6 ans. C'est l'une des raisons pour laquelle mes mononcles et matantes semblent trouver que je prends une éternité à finir mes études : on trouve quelque chose de nouveau, ça nous motive, et on veut le caractériser pour répondre à l'attribut primordiale de tout bon scientifique, la curiosité.

Voyez-vous, il n'y pas si longtemps, il a été démontré que l'enzyme sur laquelle je travaille (dihydrofolate réductase humaine (DHFRh) pour les curieux) semble être inactivée par une des biomolécules les plus prévalentes dans le thé vert, l'EGCG. Depuis sa découverte en 1985, on ne cesse de trouver de nouveaux rôles biologiques bénifiques pour la santé, incluant ce dernier rôle qui semble avoir des applications pour le traitement de divers cancers.

L'EGCG empêcherait les cellules cancéreuses de croître en empêchant inhibant l'activité de la DHFR, qui est essentielle à la survie et à la prolifération des cellules. De plus, il semblerait que cette molécule n'aurait aucun effet néfaste sur les cellules saines, ce qui rend son application en clinique d'autant plus intéressante... Tout ce travail ayant été fait en éprouvettes et en pétris, reste à démontrer que la molécule a véritablement les mêmes effets chez les animaux, et ultimement, chez l'homme.

Pendant ce temps, vous pouvez continuer (ou commencer) à boire du thé (vert surtout, puisque ce type de thé contient les plus haut taux de EGCG), et moi, je peux continuer de me dire qu'avec toutes ces nouvelles découvertes, je pourrais confortablement partir un tout nouveau sujet de thèse avec une enzyme que je connais comme le dessus de ma main... de quoi faire jaser mes mononcles et matantes lors de la prochaine réunion familiale...

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