dimanche 22 juin 2008

Une pensée pour la nature humaine



Pour ceux qui ne le savent pas, je suis étudiant en sciences. Je n'ose me donner le titre de scientifique ou chercheur car je n'ai pas encore l'impression de l'être, malgré le fait que j'ai fait plus de 9 ans d'études universitaire dans ce champ. Néanmoins, force d'habitude, je tends à avoir une certaine démarche scientifique quand je pense à la société dans laquelle je vis.

Je parlais avec un de mes bons amis aujourd'hui du livre de Ayn Rand, 'Atlas shrugged', que j'ai lu il y a quelques années. Ce livre a été un véritable éveil pour moi, quant à la raison ultime qui nous motive à faire des actes et des pensées dans notre vie de tous les jours et en tant qu'individu dans la société. Peut être n'était-ce pas l'intention de l'auteur, mais ce livre m'a fait réaliser que tout ce que l'on fait comme individu, que ce soit pour nous-mêmes ou pour une collectivité, vient d'un profond sentiment de vouloir s'auto-satisfaire. Pas que la bonté n'existe pas, mais on est d'abord bon parce que ça nous fait plaisir de l'être. Tant mieux si des gens autour de nous peuvent en profiter. A la base, les gestes posés sont faits pour le plaisir de la personne qui les pose. Et ça, pour moi, est une des bases fondamentales de la nature humaine.

Pourquoi donc, me direz-vous, habite-t-on en société structurée, altruiste, où l'on essaie de se respecter mutuellement, si à la base, l'individu humain est un être égoïste qui cherche uniquement à se plaire dans ses actes?

Vient s'ajouter à cette nature un instinct de survie. Ça, on ne le fait pas pour le plaisir tout le temps. Combien de personnes ne sont pas capables de blairer leur voisin, parce qu'il est un si ou un ça (certains y éprouvent un réel plaisir parfois!)? Toutefois, le voisin peut être un médecin, un agriculteur, un gars qui chauffe des camions et qui amène de la nourriture au supermarché local, un chercheur (?!?), bref quelqu'un qui est 'essentiel' pour notre 'survie' dans le mode de vie courant. Quel être humain est bien quand il est complètement seul au monde, sans amis ou famille? Nous ne sommes pas à la base des moines tibétains s,isolant pour méditer. Il est supposé que l'être humain primitif a pu survivre aux dangers naturels en formant des sociétés, et c'est assurément la raison pour laquelle nous sommes des animaux sociaux aujourd'hui. La fibre morale que nous avons développé avec le temps a sûrement été introduite pour contrer l'autre aspect de la nature humaine qui amène l'individu se faire plaisir. Il faut que cet aspect soit contrôlé moindrement, sinon la société deviendrait complètement décadente.


La petite caricature résume bien cette évolution : on n'aime peut être pas tout le temps la vie en société, mais on est prêt à attendre pour se faire du bien en se vidant le coeur au comptoir des plaintes...

1 commentaire:

Nic Lahaie a dit…

Bah, pas tout à fait d'accord, mais je pense que tu le sais déjà!