dimanche 19 octobre 2008

Le commentaire de Sarko

Nicolas Sarkozy a récemment fait une visite éclair au Québec dans le cadre du sommet de la Francophonie. Pendant son allocution, il a dit, selon certains, une remarque assez incendiaire concernant l'unité nationale au Canada. D'un côté, certains fédéralistes (Lawrence Cannon en tête) clamaient que cette remarque était la preuve que le camp fédéraliste avait gagné la guerre de l'unité. Jean Charest, notre frisé premier-ministre, en a rajouté en disant que les souverainistes étaient confus de nos jours, et se rangeaient de plus en plus vers le fédéralisme. De l'autre côté de la clôture, le peu honorable Jacques Parizeau a fait une autre de ses sorties inutiles pour dénoncer les commentaires de Sarko.

Et moi dans tout cela, je me poses une question : pourquoi faire un plat avec des paroles sans fonds venant de la bouche d'une personne se foutant complètement de la situation politique du Québec? Je ne suis plus souverainiste. Je veux juste que ma nation soit reconnue officiellement dans un pays uni. Je serai satisfait le jour que je verrai cela inscrit dans la constitution canadienne. Ensuite, je souhaite ne plus jamais entendre parler la 'vieille garde' du PQ, un parti pour lequel je ne voterai pas tant et aussi longtemps qu'il ne s'adapte pas à la réalité actuelle. Je ne souhaite plus entendre parler des quelques 20% des habitants au Québec qui souhaitent la souveraineté ou rien. Je souhaite encore moins entendre les arrogances des éléments les plus fédéralistes dire qu'ils ont remporté le débat sur l'unité canadienne. Mais surtout, surtout, je ne veux plus entendre un chef d'état d'un pays étranger, qui n'a rien à voir avec le contexte socio-politique au Canada, parler en faveur ou contre l'unité ou la souveraineté. Je me rappelles que ce sont des remarques du genre (en 1968) qui ont ravivé l'aile la plus extrémiste du mouvement souverainiste. Les dirigeants de pays devraient garder leurs opinions personelles quand ça vient au débat constitutionnel du Canada, et les gens d'ici devraient se rappeler que ce ne sont pas les dirigeants des autres pays qui vont nettoyer des dégâts potentiellement causés par leurs paroles.

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